L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit les Maladies bucco-dentaires comme l’absence de douleur buccale ou faciale, de cancer buccal ou pharyngé, d’infection ou de lésion buccale, de parodontopathie (affection touchant les gencives), de déchaussement et perte de dents, et d’autres maladies et troubles.
Selon la Fédération Dentaire Internationale (FDI), les Maladies bucco-dentaires comporte de multiples facettes, dont la capacité à parler, sourire, sentir, goûter, toucher, mâcher, déglutir et exprimer des émotions par les expressions du visage avec confiance, sans douleur et sans gêne, ainsi que les maladies du complexe craniofacial.
Ce sont les infections virales ou bactériennes touchant le parodonte qui ont l’impact pathologique le plus fort. Ainsi, elles contribuent à l’apparition de maladies bucco-dentaires. Il existe même des maladies dont les premières manifestations surviennent au niveau de la bouche, comme la varicelle, dont on observe les signes oraux avant les manifestations cutanées. D’autres maladies non-infectieuses, comme le diabète sucré de type I et II, les maladies cardiovasculaires ou les maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde, sont également liées à la maladie parodontale.
De ce point de vue, toutes les maladies qui ont un impact sur le système stomatognathique, une mauvaise alimentation, le tabagisme, la consommation d’alcool et une mauvaise hygiène bucco-dentaire sont des facteurs de risque et peuvent entraîner une maladie bucco-dentaire.
Les maladies bucco-dentaires les plus courantes sont les caries, les maladies du parodonte (affections touchant les gencives et os alvéolaire), le cancer buccal et les maladies infectieuses bucco-dentaires.
La carie : la carie, qui détruit les tissus durs de la dent, reste la principale affection bucco-dentaire. Les dents des enfants et adolescents sont plus vulnérables, surtout s’il existe d’autres facteurs de risque tels que :
Les maladies parodontales : outre la présence de plaque dentaire résultant d’une hygiène insuffisante ou peu efficace, les principaux facteurs de risques sont constitués par le tabagisme, le diabète, et toutes les pathologies ou traitements entraînant une altération des défenses immunitaires (VIH, traitements anticancéreux, etc.)
D’autres pathologies : les cancers buccaux sont fréquemment liés à la consommation excessive d’alcool et de tabac et constituent également une préoccupation de santé publique importante. En raison d’un diagnostic souvent tardif, Ils sont de mauvais pronostic (moins de 50% de survie à 5 ans) et touchent principalement les hommes (environ 75% des cas) surtout dans la tranche d’âge 65-69 ans.
Parmi les fonctions de la cavité buccale, on compte non seulement le broyage et la prédigestion des aliments, mais elle fait également partie de la fonction de défense de l’organisme. La salive, la flore buccale et le système immunitaire sont des boucliers qui reconnaissent et éliminent par exemple les germes présents dans l’air ou dans les aliments. Toutefois, en cas de dysfonctionnement de ces unités de défense, les bactéries nocives ne peuvent plus être combattues de manière adéquate. Par conséquent, l’apparition de caries, de gingivites ou de parodontites peut être favorisée.
Ces maladies ne se limitent pas à la cavité buccale. La majorité des maladies bucco-dentaires, infectieuses ou non, vont entraîner une inflammation au niveau systémique. Le système immunitaire va d’abord déclencher une réponse immunitaire innée, puis une réponse immunitaire adaptative. Les foyers d’inflammation pouvant se propager dans le corps et affecter à la fois le système immunitaire et la santé générale.
La santé bucco-dentaire est donc étroitement liée au système immunitaire et, par conséquent, à l’état de santé général. Cela signifie que les maladies qui affectent la bouche et les dents peuvent également avoir un impact négatif sur le système immunitaire et le reste du corps. Inversement, un système immunitaire déséquilibré ou la présence d’autres maladies peuvent entraîner une augmentation du risque de développer une maladie dentaire.
Pour traiter ces pathologies, il est donc fondamental de rétablir le bon fonctionnement du système immunitaire en l’intégrant au sein d’un programme de traitement global.
Pour favoriser la santé de la bouche et des dents, une bonne hygiène buccale quotidienne est indispensable. De plus, des nettoyages réguliers des dents et des examens préventifs chez le dentiste empêchent les bactéries nocives de se multiplier, de se propager et de provoquer des dommages consécutifs. Grâce également à une alimentation équilibrée (en évitant les boissons/aliments sucrés), un apport suffisant en fluor, le sevrage du tabac et une santé intestinale appropriée, le corps est en mesure d’assurer une défense efficace contre d’éventuelles maladies dentaires.
Les soins dentaires sont nombreux, chacun répond à une situation bien précise. Visite de contrôle, détartrage, plombage, scellement des sillons, simple pansement, extraction, dévitalisation ou encore prothèses dentaires. Ils comprennent aussi bien les soins conservateurs et les soins chirurgicaux.
On trouve ensuite les actes prothétiques et les traitements orthodontiques relatifs à l’orthodontie. Dans le cas des infections bucco-dentaires, les antibiotiques sont réservés à des situations peu fréquentes. Une antibioprophylaxie peut être recommandée lors de certains actes invasifs (traitement des caries, détartrage, soin parodontal, chirurgie parodontale, chirurgie osseuse, chirurgie implantaire…) en fonction du profil du patient. Une antibiothérapie curative peut aussi être indiquée dans certaines circonstances en complément d’un traitement local efficace.
La micro-immunothérapie, par son action immuno-régulatrice, peut aider le système immunitaire à prendre en charge les infections bucco-dentaires et les inflammations gingivales en corrigeant les déséquilibres du système immunitaire.
Pour ce faire, elle utilise précisément les substances que le système immunitaire lui-même utilise pour communiquer et se réguler telles que les cytokines. La micro-immunothérapie peut être utilisée en complément d’autres traitements dentaires et lors d’interventions chirurgicales (par exemple pour les implants dentaires). Dans le cas de la parodontite, elle est utilisée pour réduire les processus inflammatoires en rétablissant l’équilibre entre les mécanismes pro-inflammatoires et anti-inflammatoires. De plus, elle aide à lutter contre la résorption osseuse et à favoriser la reconstruction osseuse naturelle. En cas de caries récidivantes, elle peut favoriser la reminéralisation des dents.
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