La prostate est une glande génitale masculine proche de la vessie. De la taille d’une châtaigne, elle contribue à la production de sperme. Avec l’âge, elle peut être le siège du développement d’une tumeur.
Le cancer de la prostate est intimement lié au vieillissement. C’est une maladie caractérisée par la croissance incontrôlée de cellules malignes, la tumeur, dans la prostate. Les cellules de la tumeur peuvent atteindre les tissus voisins et se disséminer par la circulation sanguine ou lymphatique. Elles gagnent d’autres parties du corps, comme les ganglions situés à proximité de la prostate, les os ou, plus tard, des organes plus éloignés comme le foie. Là, elles peuvent former des métastases. L’ensemble de ce processus prend plusieurs années.
Dans 95 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome, c’est-à-dire que le cancer se développe à partir des cellules constituant le revêtement de la glande. Les autres formes sont plus rares (de l’ordre de 3 %).
L’incidence du cancer de la prostate est élevée, en particulier chez les hommes de plus de 50 ans. Il est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes, après le cancer du poumon. En France, 50 430 nouveaux cas ont été estimés en 2015, devant le cancer du poumon et le cancer colorectal (31 231 et 23 216 cas estimés respectivement en 2018).
Le cancer de la prostate est un cancer de bon pronostic : près de 90 % des cancers de la prostate sont en rémission à 5 ans. La mortalité diminue régulièrement depuis 1990.
Les cellules immunitaires sont normalement capables de reconnaître des cellules altérées, telles que les cellules cancéreuses, et de les détruire avant qu’une tumeur ne se développe. C’est généralement le cas chez les personnes en bonne santé. Cependant, les cellules cancéreuses développent des capacités et des mécanismes qui leur permettent d’échapper partiellement ou totalement au système immunitaire. Elles sont en outre capables de libérer certaines substances messagères afin d’affaiblir la fonction des cellules immunitaires chargées de combattre la tumeur. Elles peuvent également « manipuler » certaines cellules immunitaires afin que celles-ci libèrent des substances messagères pour les utiliser à leur propre avantage. Les cellules cancéreuses sont donc en mesure de se créer un environnement favorable dans lequel elles ne sont pas « attaquées » par le système immunitaire.
La régulation immunitaire et la modification du microenvironnement inflammatoire de la tumeur pourraient donc être des éléments intéressants pour initier une réponse immunitaire anti-tumorale efficace et maîtriser le processus tumoral.
Il est fréquent que le cancer de la prostate, lors des tout premiers stades, ne cause aucun symptôme dû à son développement généralement lent. Les symptômes peuvent apparaître si la tumeur grossit et comprime l’urètre – entraînant des changements des habitudes urinaires ou d’autres problèmes – ou si le cancer est avancé. La tumeur ne cause pas généralement de douleur à la prostate proprement dite.
Le cancer de la prostate est alors le plus souvent découvert suite à une mesure du taux de PSA à partir d’une simple prise de sang et/ou une anomalie de la consistance de la prostate lors d’un toucher rectal.
Un cancer de la prostate peut également être suspecté après la résection transurétrale d’un adénome de la prostate. En effet, le tissu prélevé fait l’objet d’un examen attentif, réalisé par un anatomopathologiste, au cours duquel des cellules cancéreuses peuvent être identifiées.
Plus rarement, en cas d’évolution du cancer, il peut provoquer des symptômes qui font suspecter sa présence, comme une infection de l’appareil urinaire, sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie après avoir uriné, brûlure ou douleur en urinant, la présence de sang dans les urines, un besoin fréquent et/ou urgent d’uriner, une rétention d’urine.
La maladie peut également engendrer des troubles sexuels (dysfonctions de l’érection, éjaculations douloureuses). Si la tumeur s’étend, des douleurs au niveau des os (dos, bassin, jambes) peuvent survenir, ainsi qu’une fatigue et une perte de poids.
Cependant, ces symptômes peuvent être causés par d’autres maladies de la prostate, non cancéreuses, comme hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou une prostatite.
Il n’y a pas de moyen sûr de prévenir le cancer de la prostate, mais il existe des mesures qui peuvent réduire le risque de développer cette maladie. Ces mesures comprennent :
Il est important de noter que ces mesures ne garantissent pas à 100 % d’éviter le cancer de la prostate, mais peuvent réduire les risques de développer cette maladie.
Lorsqu’il n’y a pas de symptôme gênant, que le patient est par ailleurs en bonne santé et que la tumeur a été identifiée comme petite, localisée et à faible risque, il est possible de différer la mise en route d’un traitement jusqu’à ce que soit constatée une apparition ou une évolution des signes.
Des examens réguliers sont dans ce cas nécessaires :
Le cancer de la prostate est une maladie de mieux en mieux soignée en France et dans le monde. Dans les tumeurs localisées, le pronostic de la maladie est aujourd’hui très bon. Dans cette situation, les recherches cliniques consistent à optimiser les associations de traitements (chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie, …) pour proposer aux patients le meilleur équilibre entre les bénéfices et les risques liés à chaque option thérapeutique.
Dans le cas des cancers de prostate au stade avancé ou métastatique, de nouveaux protocoles et traitements sont en cours de développement comme de nouvelles hormonothérapies ou chimiothérapie qui font l’objet d’essais cliniques.
La micro-immunothérapie constitue également un complément utile aux traitements habituels du cancer et peut contribuer à leur efficacité. En effet, les radiothérapies et chimiothérapies ont généralement des effets secondaires importants et affaiblissent non seulement les cellules cancéreuses dégénérées, mais aussi les cellules saines et les tissus intacts. Le système immunitaire peut alors être fragilisé et moins efficace dans la reconnaissance et la destruction des cellules anormales comme les cellules cancéreuses ou les agents infectieux. La micro-immunothérapie est une approche ciblée et non invasive qui permet de réguler les processus physiologiques du système immunitaire et ainsi rétablir sa capacité et donc sa lutte contre le cancer.
Cliquez sur les vignettes et naviguez entre les contenus spécifiques par domaines thérapeutiques et/ou par pathologies.