Une définition consensuelle de la douleur a été donnée par l’International Association for The Study of Pain : « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d’une telle lésion. »
Les douleurs inflammatoires sont un type de douleur associé à une inflammation et à des lésions tissulaires. Elle est caractérisée par une douleur intense, des rougeurs, des gonflements et une sensibilité accrue à la palpation. Elle est généralement très aiguë et sévère mais peut également devenir chronique.
Douleurs inflammatoires sont les résultats de l’inflammation provoquée par une infection, une blessure, une maladie auto-immune ou une irritation. Elle peut également être causée par des troubles métaboliques ou une mauvaise alimentation. Par conséquent, elle est associée à diverses maladies, telles que la polyarthrite rhumatoïde, l’arthrite, la spondylarthrite ankylosante, les entorses et les tendinites etc..
Les effets des douleurs inflammatoires sont multiples et affectent la qualité de vie d’une personne. Elle peut entraîner une incapacité à effectuer des activités normales, une fatigue accrue, une mauvaise humeur, une diminution de l’appétit et un manque de concentration.
Selon une étude réalisée en 2017, plus de 40 % des Français adultes souffrent ou ont souffert de douleur inflammatoire. Près de la moitié des personnes signalent des symptômes modérés à sévères. En outre, il a été démontré que la douleur inflammatoire est le deuxième type de douleur le plus commun en France, après les douleurs musculaires et articulaires.
La douleur est un mécanisme très complexe. Elle met en jeu des récepteurs spécifiques, des circuits neurologiques dédiés, le tout couronné par la sécrétion d’une multitude d’hormones et de molécules spécifiques. Les récepteurs spécifiques de la douleur (nocicepteurs), présents en plus ou moins grand nombre en fonction des zones du corps, sont chargés d’alerter le cerveau en cas d’altération de l’intégrité de la zone dont ils assurent la surveillance. Ils informent le cerveau en cas de lésion, le message est véhiculé par les nerfs depuis la périphérie et le cerveau riposte en déclenchant une cascade de réactions plus ou moins calibrées pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance, en fonction de la gravité de l’atteinte. La douleur et l’inflammation sont des mécanismes normaux qui aident le corps à se défendre et à faciliter la guérison.
Sur le site de la lésion, des molécules sont sécrétées, parmi lesquelles se distinguent les « prostaglandines ». Ces dernières ont un rôle majeur dans le mécanisme de l’inflammation en rendant les nocicepteurs très réactifs. C’est ainsi que, dans les processus inflammatoires transitoires (tendinite, mal de dents) et les maladies inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante), une sécrétion abondante de prostaglandines favorise la douleur et nourrit le processus inflammatoire.
L’inflammation est un processus physiologique mis en place par l’organisme pour se défendre face à une agression. La principale fonction de la réaction inflammatoire est de détecter l’agent agresseur pour l’isoler et l’éliminer de l’organisme afin de pouvoir réparer et cicatriser les tissus endommagés le plus rapidement possible. Pour ce faire, elle active le recrutement de cellules immunocompétentes qui se trouvent dans des organes spécialisés comme les intestins, la rate ou les ganglions ainsi que la production de médiateurs immunitaires (anticorps, cytokines, molécules du système du complément, etc.). L’inflammation peut avoir une cause physique (traumatisme, chaleur, froid ou rayonnement ionisant), chimique (composés acides ou basiques, toxines bactériennes) ou bien être la conséquence d’une infection (présence d’un organisme pathogène comme une bactérie, un virus, un champignon ou un parasite) ou d’une nécrose tissulaire.
L’un des remèdes à la douleur se trouve dans les glandes surrénales grâce à la sécrétion d’une hormone : le cortisol. Le cortisol est fabriqué à partir du cholestérol et a, entre autres, une forte action anti-inflammatoire en diminuant la production de ces fameuses prostaglandines. La sécrétion du cortisol par les glandes surrénales n’est pas continue et varie sur un cycle de vingt-quatre heures, raison pour laquelle les douleurs inflammatoires sont réactivées et plus importantes au cours de la nuit.
Les facteurs de risque :
Les symptômes les plus fréquemment associés à la douleur inflammatoire sont : une douleur profonde et lancinante, une raideur et une sensibilité accrues, une sensation de chaleur ou de picotement, une enflure et une rougeur, une perte de mobilité et une faiblesse musculaire. Ces symptômes sont souvent aggravés par le mouvement et la pression. Dans les cas les plus graves, la douleur inflammatoire peut être accompagnée de fièvre, de frissons, de fatigue et de perte d’appétit.
Il est important de prendre des mesures pour prévenir et contrôler la douleur inflammatoire afin de soulager les symptômes et de prévenir des complications :
Les traitements existants de la douleur inflammatoire comprennent les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les corticostéroïdes, les inhibiteurs de la cyclo-oxygénase-2 (COX-2), les analgésiques opioïdes, les antioxydants, les antihistaminiques, les antispasmodiques. Certains médicaments sont plus efficaces que d’autres pour soulager la douleur et l’inflammation. Il est important de demander conseil à un professionnel de la santé avant de prendre des médicaments pour traiter la douleur inflammatoire.
Par ailleurs, elle peut être soignée via des exercices physiques, des thérapies de massages et de mouvements (kinésithérapie, ostéopathie etc), des thérapies comportementales (yoga, pilates etc.) ou de l’acupuncture par exemple.
Dans le cadre d’une inflammation, la micro-immunothérapie vise spécifiquement à réguler la réponse inflammatoire afin d’aider l’organisme à maîtriser le processus et à ralentir sa chronicisation. Ses effets sur l’expression de cytokines pro-inflammatoires telles que l’IL-1, l’IL-6 et le TNF-alpha, des médiateurs impliqués dans les réactions de fièvre, de douleur et d’inflammation, ont d’ailleurs récemment été observés lors d’études in vitro1. Ces résultats ont également été démontrés au niveau des articulations dans un modèle de polyarthrite rhumatoïde in vivo2. L’objectif est de réduire la réaction inflammatoire et freiner la progression et/ou l’installation de la chronicité.
En définitive, la micro-immunothérapie est un outil de plus dans l’arsenal thérapeutique, adaptée à tous types de patient, car elle est bien tolérée et peut être facilement combinée avec d’autres approches thérapeutiques. La micro-immunothérapie agit spécifiquement sur le système immunitaire, ce qui est essentiel car il est intrinsèquement lié à la douleur inflammatoire.
2.. Floris, I., García-González, V., Palomares, B., Appel, K., Lejeune B. The Micro-immunotherapy Medicine 2LARTH® reduces Inflammation and Symptoms of Rheumatoid
Arthritis In Vivo. International Journal of Rheumatology. 2020; ID:1594573.
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