La Dégénérescence maculaire DMLA liée à l’âge correspond à une dégradation de la zone centrale de la rétine (la macula), pouvant mener à la perte de la vision centrale. Cette maladie d’origine multifactorielle ne rend jamais totalement aveugle puisque la partie périphérique de la rétine reste intacte. La maladie existe sous deux formes : une forme sèche (atrophique) et une forme humide (exsudative).
Après atteinte du premier œil, il existe un risque accru d’atteinte oculaire bilatérale, mais l’atteinte peut être asymétrique.
La Dégénérescence maculaire DMLA serait liée à un dysfonctionnement des mécanismes de régulation de l’immunité induisant une inflammation chronique qui devient alors toxique pour les cellules de la macula provoquant leur dégénérescence.
Consécutive du vieillissement, elle peut survenir dès 50 ans. Sa prévalence atteint 30 % chez les plus de 75 ans. En France, près de 1,3 millions de personnes sont atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge. Les femmes sont en général plus touchées par la maladie que les hommes.
La maladie résulte de la conjonction de plusieurs facteurs de risque.
Le principal d’entre eux est l’âge. En outre, il existe une susceptibilité génétique à la maladie : le risque de développer la Dégénérescence maculaire DMLA est quatre fois plus important si un parent en est atteint. Plusieurs polymorphismes génétiques associés à la maladie ont été mis en évidence.
D’autres facteurs de risque environnementaux ont été mis en évidence. Principalement le tabagisme (comparativement aux non-fumeurs, les fumeurs courent de 2 à 3 fois plus de risque d’être un jour atteint de cette affection) ainsi que l’obésité (qui double également le risque de DMLA).
D’autres facteurs de risque pourraient favoriser le développement de la DMLA :
Les chercheurs ont découvert que le système immunitaire jouait un rôle décisif dans la dégénérescence maculaire. En raison des dépôts sur la rétine, il déclencherait une réaction inflammatoire qui pourrait entraîner des lésions chroniques de l’œil. Ce processus peut également être constaté dans d’autres maladies, comme l’arthrite par exemple.
L’évolution de la DMLA se fait en silence. Pendant de nombreuses années, la personne atteinte ne ressent aucun symptôme. Le premier signe d’alerte est souvent donné par l’apparition de déformations visuelles, appelées métamorphopsies : les lignes droites et les images paraissent ondulées.
Les autres manifestations, qui doivent amener à consulter un ophtalmologiste sont :
La dégénérescence maculaire atrophique dans sa forme sèche évolue très lentement. Il n’existe pas de traitement précis sauf si elle évolue vers une forme exsudative.
Toutefois, en plus de séances de rééducation de la basse vision, des recommandations alimentaires peuvent être utiles :
Dans sa forme humide, la forme la plus grave de la DMLA, il existe des traitements à base de médicaments anti-angiogéniques, ou “anti-VEGF” (pegaptanib, vertéporfine, ranibizumab, anecortave) sous forme d’injections à l’intérieur de l’oeil. Le VEGF est un facteur de croissance qui permet la formation des néo-vaisseaux.
Dans certains cas (contre-indications aux médicaments notamment), peuvent être proposés le laser chirurgical (photocoagulation) ou la photothérapie dynamique, afin de détruire les vaisseaux sanguins.
La micro-immunothérapie qui utilise ici des messagers immunitaires tels que les cytokines afin de contrôler la réaction inflammatoire rétinienne et favoriser la neuroprotection, peut aider les personnes concernées par la dégénérescence maculaire, de manière ciblée et améliorer ainsi leur qualité de vie.
La micro-immunothérapie prévient aussi bien du développement des formes humides et sèches, vise à freiner la chute progressive de la vision et peut réduire le nombre d’injections anti-VEGF (formes humides).
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