Parmi les affections susceptibles de toucher la mâchoire, la perte osseuse n’est pas à prendre à la légère. Cette détérioration de la densité osseuse se signale par une dégradation de l’os péri-radiculaire (autour de la racine de la dent). Différentes maladies peuvent en être à l’origine, mais aussi des traumatismes ou de mauvaises habitudes.
Deux causes principales sont à mettre en avant pour ce qui concerne la perte osseuse : les maladies parodontales et le vieillissement. En effet, la perte osseuse est souvent due à une maladie parodontale qui n’a pas été soignée ou n’a pas reçu le traitement adapté. La gingivite comme la parodontite peuvent venir dégrader la masse osseuse, en commençant par l’os alvéolaire (l’os autour de la racine dentaire). Celui-ci perd de sa densité et ne peut plus maintenir la dent en place. De telles maladies peuvent également causer plaies et abcès qui, s’ils ne sont pas traités, sont de nature à causer la dégradation de la masse osseuse.
Des causes naturelles sont également à redouter concernant la perte osseuse. Le vieillissement contribue à la diminution de la densité de l’os, à une diminution de la fermeté des gencives, à une diminution de leur attache à l’os et à la dent et donc à une stabilité réduite des dents. L’apport en fluor et en calcium est essentiel pour que les gencives ainsi que les dents demeurent en excellent état. Si elles se détériorent, l’os péri-radiculaire peut être touché. La perte osseuse peut aussi être due à une infection se signalant au sein de la mâchoire, ou à une infection dentaire. Une fracture dentaire peut encore en être à l’origine, tout comme une hygiène bucco-dentaire laissant à désirer.
Les maladies parodontales sont une pathologie assez répandue. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) relève, chez 15 à 20 % des adultes d’âge moyen (35-44 ans) dans le monde entier, des parodontopathies sévères pouvant entraîner une perte osseuse et une perte de dents.
Certains facteurs de la vie quotidienne influent sur l’apparition et le développement des maladies parodontales et par conséquent, de la perte osseuse dentaire ; il peut s’agir de facteurs de risque ou de facteurs aggravants :
Le système immunitaire joue un rôle très important dans la santé bucco-dentaire et lorsque les défenses sont perturbées, le corps ne peut plus lutter contre les inflammations et les infections. Ainsi, la perte osseuse dentaire peut résulter d’un affaiblissement des défenses immunitaires et donc être considérée comme le symptôme d’un dérèglement général de l’organisme.
Malgré une hygiène irréprochable qui représente un critère essentiel à la réussite des traitements bucco-dentaires, celle-ci ne suffit pas à stabiliser ou à faire régresser la pathologie ou l’affection. A défaut d’une stabilisation du système immunitaire, il n’est pas possible de traiter cette affection à long terme et, de plus, celle-ci peut déclencher des pathologies chroniques.
Il est possible de repérer les cas de perte osseuse à travers une mobilité dentaire accrue. Cette affection se caractérise par une perte de fixation des dents à la mâchoire ; l’os alvéolaire ne maintient plus les racines dentaires de manière optimale. Des dents plus mobiles vont alors bouger plus facilement, aussi bien par simple contact qu’au moment de la mastication.
Si la perte osseuse est causée par une maladie de la gencive comme la gingivite, le symptôme le plus flagrant sera cette fois le gonflement de la gencive. Ce gonflement peut s’accompagner dans certains cas de douleurs au niveau de la gencive, d’une sensibilité importante ou de saignements. La formation d’une poche parodontale est également un élément qui indique une perte osseuse.
Il est possible de prévenir la perte osseuse en prenant des mesures de prévention, et ce, dès l’âge de 45-50 ans. Adopter un mode de vie sain peut réellement diminuer les risques de la développer ou encore de l’aggraver, si vous y êtes aux prises. Voici sur quoi miser :
Face à une perte osseuse, les solutions de traitement s’avèrent des plus limitées. Dans la majorité des cas, il faudra avoir recours à une greffe osseuse. Au préalable, un examen devra être effectué pour déterminer avec précision la situation de l’os et l’intervention à réaliser. La greffe a l’avantage de permettre de pallier le manque de masse osseuse au sein de la mâchoire. La transplantation se fait en général à partir de l’os maxillaire, ce qui a pour effet de diminuer grandement les risques de rejet.
Avec la greffe, le capital osseux du patient peut être reconstitué pleinement. Cette méthode contribue à rétablir le parodonte soutenant la dent.
On peut aussi avoir recours à des xénogreffes type os déminéralisé bovin (bioos) ou des allogreffes (os d’origine humaine).
La micro-immunothérapie (également appelée immunothérapie low dose) peut être une approche thérapeutique très utile dans le cadre d’un plan de traitement intégratif en odontologie. Son potentiel thérapeutique réside dans sa capacité d’autorégulation du système immunitaire et le rétablissement de son équilibre grâce à l’utilisation de cytokines en low doses et d’autres substances immunomodulatrices.
Comme d’autres approches thérapeutiques complémentaires, la micro-immunothérapie est utilisée dans le traitement de la perte osseuse avec les objectifs suivants :
Le grand avantage de la micro-immunothérapie, en particulier chez les patients atteints de cancer, réside dans son innocuité et sa compatibilité avec d’autres traitements.
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