Un cancer est une prolifération anarchique de cellules naturellement présentes dans l’organisme. Cette maladie devient problématique lorsque ces cellules anormales gênent le fonctionnement des organes – et notamment des organes vitaux. On parle de cancer de la peau, ou cancer cutané, lorsque le site de développement initial de la maladie est la peau. La peau est composée de différentes couches de cellules : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.
On distingue principalement deux grands types de cancer cutané :
Le mélanome est souvent considéré comme LE cancer de la peau. Pour cause, s’il n’est pas le plus souvent rencontré, il est généralement plus sévère que le carcinome. Il apparaît le plus souvent entre 50 et 60 ans et atteint les zones de la peau exposées au soleil, mais peut cependant toucher toutes les zones de l’épiderme. D’ailleurs, comme les yeux comptent aussi des mélanocytes, on rencontre également des mélanomes oculaires. Le mélanome cutané tend à former des métastases dans environ 20 % des cas. Le stade métastatique est le plus redouté dans une pathologie cancéreuse, car les cellules cancéreuses se propagent alors dans l’organisme et peuvent coloniser d’autres organes.
Les sites de prédilection des métastases du mélanome sont les poumons, le foie et le cerveau. Elles peuvent toutefois proliférer dans n’importe quel autre tissu de l’organisme.
Le carcinome est beaucoup plus répandu que le mélanome, mais également beaucoup moins dangereux. On distingue deux types de carcinomes cutanés :
Il existe également d’autres types de cancers de la peau plus rarement observés : le carcinome sclérodermiforme, une forme de carcinome basocellulaire rare souvent diagnostiquée tardivement, et le carcinome de « Merkel », peu répandu, mais particulièrement agressif.
Le cancer de la peau est une pathologie répandue, avec environ 80 000 cas diagnostiqués chaque année en France. Parmi tous les cancers de la peau, les carcinomes basocellulaires représentent 70 % des cas diagnostiqués, les carcinomes épidermoïdes 20 % et les mélanomes 10 % des cas.
Contrairement à de nombreuses pathologies cancéreuses dont l’incidence est en baisse grâce aux campagnes de prévention et de dépistage, la prévalence du cancer de la peau a explosé depuis les années 1980. Une des causes principales vient de l’exposition au soleil, directement liée à l’évolution de nos mœurs (mode vestimentaire moins couvrante, loisirs en plein air, etc.). Toutefois, le pronostic des carcinomes basocellulaires est excellent, avec un taux de survie à 5 ans proche de 100 %. Dans le cas du mélanome, le taux de survie à 5 ans est également bon, avec un taux de 90 %.
Les cellules immunitaires sont normalement capables de reconnaître des cellules altérées, telles que les cellules cancéreuses, et de les détruire avant qu’une tumeur ne se développe. C’est généralement le cas chez les personnes en bonne santé. Cependant, les cellules cancéreuses développent des capacités et des mécanismes qui leur permettent d’échapper partiellement ou totalement au système immunitaire. Elles sont en outre capables de libérer certaines substances messagères afin d’affaiblir la fonction des cellules immunitaires chargées de combattre la tumeur. Elles peuvent également « manipuler » certaines cellules immunitaires afin que celles-ci libèrent des substances messagères pour les utiliser à leur propre avantage. Les cellules cancéreuses sont donc en mesure de se créer un environnement favorable dans lequel elles ne sont pas « attaquées » par le système immunitaire.
La régulation immunitaire et la modification du micro-environnement inflammatoire de la tumeur pourraient donc être des éléments intéressants pour initier une réponse immunitaire anti-tumorale efficace et maîtriser le processus tumoral.
Il existe plusieurs mesures préventives qui peuvent aider à réduire le risque de cancer de la peau, notamment :
Le cancer de la peau fait partie des quelques pathologies cancéreuses dites « à bon pronostic », c’est-à-dire qui offrent de bonnes chances de guérison lorsqu’il est bien pris en charge. Il demeure donc essentiel de diagnostiquer au plus tôt la maladie. L’autodépistage, qui consiste à inspecter régulièrement sa peau à la recherche d’anomalies, doit aussi faire partie de la routine santé de chacun, surtout passé l’âge de 50 ans, alors que les risques de cancer de la peau sont accrus.
Le traitement d’un carcinome
Dans la majorité des cas, les carcinomes basocellulaires et épidermoïdes restent localisés et peuvent donc être traités par chirurgie sans risque de récidive s’ils sont ôtés en totalité.
Le traitement d’un mélanome
En raison de leur gravité et de la possibilité d’une évolution rapide, les traitements pour les mélanomes sont décidés de manière collective par une équipe de spécialistes (dermatologues, oncologues, chirurgiens) lors de réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP). Ces décisions sont ensuite regroupées dans un document appelé Programme personnalisé de soins (PPS), qui est remis au patient dès le début de sa prise en charge :
En cas de métastases
Les avancées en matière de thérapies ciblées et des immunothérapies ont considérablement changé la manière dont les formes avancées de mélanome sont traitées depuis les années 2010. Les thérapies ciblées et immunothérapies ont remplacé progressivement les médicaments de chimiothérapie, souvent plus toxiques et moins efficaces.
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