Les tumeurs cérébrales ont une croissance cellulaire dans le cerveau, qui peut être de nature bénigne (non cancéreuse) ou maligne (cancéreuse) et peut se développer dans n’importe quelle zone du cerveau. Elle peut être d’origine cérébrale ou avoir envahi le cerveau après s’être développée dans une autre région de l’organisme (métastase).
Les tumeurs cérébrales, cancéreuses ou non, peuvent causer de graves problèmes en raison du fait que le crâne est rigide, ne laissant pas de place pour la croissance de la tumeur. En outre, si une tumeur se développe à proximité des parties du cerveau qui contrôlent les fonctions vitales, elle peut causer des problèmes, comme une faiblesse, des difficultés à marcher, une perte d’équilibre, une perte partielle ou complète de la vision, des troubles de la compréhension ou de l’utilisation du langage, ainsi que des problèmes de mémoire.
Il existe deux principaux types de tumeurs cérébrales :
Les tumeurs primitives les plus fréquentes sont les gliomes (notamment astrocytomes, oligodendrogliomes et glioblastomes) et épendymomes, les médulloblastomes, les méningiomes et les neurinomes de l’acoustique. Les gliomes représentent 65 % de toutes les tumeurs cérébrales primitives. Il est à noter que les cancers du cerveau de types gliomes n’entraînent jamais de métastases dans d’autres organes.
Il existe également des méningiomes qui sont le plus souvent des tumeurs bénignes, c’est-à-dire sans caractère cancéreux.
Les métastases cérébrales sont beaucoup plus fréquentes que les tumeurs primitives. Plus de 80 % des personnes atteintes de métastases cérébrales ont plus d’une métastase. Les métastases issues d’autres parties du corps peuvent se propager dans une seule région du cerveau ou dans différentes parties du cerveau. De nombreux types de cancers peuvent se propager vers le cerveau (le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer de la peau ou mélanome, le cancer du rein, le cancer du côlon, etc.).
Les tumeurs cérébrales touchent 240 000 personnes en Europe, 3 500 nouveaux cas par an en France et représentent 2 % de la mortalité par cancer. Elles sont un peu plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes. Seuls les méningiomes, généralement bénins, sont plus fréquents chez les femmes. Les tumeurs cérébrales peuvent se développer à tout âge. C’est d’ailleurs la 2ème cause de cancer chez l’enfant. Le type de tumeur cérébrale le plus grave, le glioblastome, est de plus en plus fréquent chez les personnes âgées au fur et à mesure que la population vieillit.
Il est très difficile de savoir pourquoi une tumeur cérébrale se développe. Seule l’exposition aux irradiations et l’immunodépression sont reconnues comme facteurs de risque : ils ne concernent que certaines tumeurs et une très faible minorité des patients :
Elle n’est pas héréditaire. Cependant il existe une prédisposition génétique qui augmente très légèrement le risque de développer un cancer du cerveau au sein de la famille d’un patient. On estime ainsi que 2 % des tumeurs cérébrales primitives de l’enfant seraient liées à une composante génétique familiale, dont la moitié sont des gliomes.
Le rôle d’autres facteurs (traitements hormonaux substitutifs, ondes électromagnétiques, utilisation du téléphone portable, alimentation, pesticides, utilisation de certains produits chimiques…) dans la survenue des cancers du cerveau est étudié par les chercheurs. Les données actuelles ne permettent pas de conclure avec certitude sur leur rôle effectif.
Le système immunitaire joue un rôle important dans la réponse au développement d’une tumeur, car il peut aider à détecter et à éliminer les cellules tumorales. Cependant, les tumeurs peuvent échapper à la réponse immunitaire en utilisant des mécanismes tels que l’expression de molécules d’inhibition de l’immunité. Cependant, il peut également contribuer au développement des tumeurs. Par exemple, des études ont montré que des niveaux élevés d’inflammation chronique peuvent augmenter le risque de développer des tumeurs. De plus, certaines tumeurs peuvent produire des facteurs de croissance qui favorisent la prolifération et la survie des cellules tumorales, et qui peuvent également supprimer les réponses immunitaires.
Selon sa localisation, son grade (I, II, III ou IV) et son étendue notamment, une tumeur au cerveau peut entraîner des symptômes peu spécifiques que sont les maux de tête, l’hypertension intracrânienne, la fatigue, la perte d’appétit et la perte de poids et éventuellement, une paralysie partielle. En cas de tumeur au cerveau, des symptômes touchant les yeux peuvent également faire leur apparition (ex: altération de la vision périphérique, troubles de la vue), associés ou non à des troubles de l’audition, de la mémoire, de la parole, ou encore de l’équilibre.
Les symptômes d’une tumeur au cerveau en phase terminale – ce qui correspond aux symptômes d’une tumeur au cerveau en “fin de vie” – sont quant à eux habituellement assez handicapants pour le patient et impressionnants pour les proches : somnolence, troubles de la parole, de la déglutition, de la mobilité et de l’humeur, voire des crises d’épilepsie.
Les mesures de prévention des tumeurs du cerveau sont peu spécifiques et concernent tous les cancers :
Des mesures de protection particulières sont mises en place pour les personnes qui, dans le cadre de leur vie professionnelle, sont amenées à manipuler des substances chimiques soupçonnées d’augmenter le risque de développer une tumeur du cerveau.
Les traitements varient selon le type de tumeur, sa taille et son emplacement. Les tumeurs malignes sont habituellement traitées à l’aide de thérapies combinées comme la chirurgie (craniotomie), la chimiothérapie et la radiothérapie.
Avant d’entreprendre un traitement, après que la tumeur ait été localisée de façon précise (IRM, scanner, Pet Scan, angiographie cérébrale…), le médecin pratique souvent une biopsie (prélèvement d’une partie de la tumeur, dans le but d’en faire une analyse) lorsque le diagnostic exact du type de tumeur demeure imprécis malgré les examens complémentaires. Celle-ci sert à déterminer la nature de la tumeur et son caractère bénin ou malin (cancéreux ou non). La biopsie se pratique en perçant un petit trou dans l’os du crâne, et se pratique sous anesthésie locale ou générale.
L’agressivité des tumeurs cérébrales résulte en grande partie de leur localisation qui rend difficile les traitements habituellement utilisés pour vaincre les cancers. Ce sont en général des tumeurs diffuses qui rendent la thérapie par chirurgie ou radiothérapie complexes.
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