La maladie de Crohn (MC) fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin qui peut toucher les parois de l’ensemble du tube digestif, de la bouche à l’anus. Le plus souvent, la maladie de Crohn atteint la partie terminale de l’intestin grêle qui relie l’estomac au côlon, le côlon et l’anus.
L’inflammation chronique d’une partie du tube digestif dans la maladie de Crohn s’aggrave par périodes, ce qui se traduit par une alternance :
La maladie de Crohn peut s’accompagner de symptômes inflammatoires non digestifs :
Les causes de la maladie de Crohn sont encore mal identifiées. Les mécanismes de survenue de la pathologie font intervenir des facteurs génétiques, immunitaires et environnementaux. La maladie de Crohn est plus fréquente dans les pays industrialisés. En France, la maladie de Crohn touche près d’une personne sur 1 000, avec chaque année 8 nouveaux cas pour 100 000 habitants et la fréquence augmente rapidement dans les pays en voie d’industrialisation (Asie, Moyen Orient…).
La maladie de Crohn est le plus souvent diagnostiquée chez des sujets jeunes, âgés de 20 à 30 ans. Cependant, 5 % des formes se déclarent après 60 ans. Les femmes sont un peu plus nombreuses à être atteintes (13 femmes pour 10 hommes).
Les enfants ne sont pas épargnés non plus par les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) puisqu’on estime que 10 à 15 % des MICI touchent des enfants entre 12 et 14 ans en moyenne.
Les MICI débutant chez l’enfant sont :
La maladie de Crohn résulterait d’un dysfonctionnement du système immunitaire, en lien avec le microbiote intestinal. L’organisme aurait une réaction anormale contre les bactéries du tube digestif naturellement présentes. Par ailleurs, un déséquilibre de l’écosystème bactérien (appelé dysbiose) pourrait également être en cause. Chez 5 % des patients atteints de maladie de Crohn, on retrouve un type très particulier d’Escherichia coli invasive : les AEIC (Escherichia coli adhérentes invasives). Celles-ci faciliteraient une réaction inflammatoire locale.
La maladie de Crohn associerait des prédispositions génétiques et des facteurs environnementaux. Certains gènes augmentent le risque de développer la maladie de Crohn. On appelle polymorphisme l’association de plusieurs de ces gènes, et cette association accroît d’autant plus ce risque de déclencher cette maladie. Le lien a également été bien démontré pour certains facteurs environnementaux, tels que le tabac. Principal facteur avéré, il serait responsable d’une augmentation du risque et de la sévérité des poussées.
Pour d’autres facteurs, les preuves manquent encore mais on constate une forte progression de la maladie de Crohn dans les pays en cours d’industrialisation. Une hypothèse est donc l’impact de la pollution dans le déclenchement de la maladie. De même, l’influence du régime alimentaire n’a pas encore été prouvée mais il pourrait exister un lien entre les émulsifiants dans les produits alimentaires et la maladie de Crohn mais cela n’a pas été testé chez l’homme.
L’impact du stress psychologique a également été étudié, sans résultat concluant.
La maladie de Crohn se révèle par des symptômes variés et surtout digestifs (diarrhées, douleurs abdominales) qui sont peu spécifiques et qui conduisent souvent à un retard de diagnostic de plusieurs mois.
Les symptômes digestifs de la maladie de Crohn sont les suivants :
En raison du retard du diagnostic, la maladie est responsable de :
Dans certaines formes de maladie de Crohn, non majoritaires, l’inflammation touche d’autres parties du corps et provoque :
Le plus souvent, la maladie de Crohn est diagnostiquée lors d’une poussée. Le médecin traitant commence par examiner le patient et l’interroge sur ses symptômes.
Pour confirmer le diagnostic, plusieurs examens complémentaires sont alors réalisés pour établir le diagnostic de maladie de Crohn :
Dans certains cas, des examens spécifiques sont nécessaires pour compléter le bilan :
Le tabac étant un facteur de risque majeur de la maladie de Crohn, arrêter de fumer est fortement recommandé. Parfois compliqué, le sevrage peut être accompagné par un médecin tabacologue. Par ailleurs, l’alimentation doit être équilibrée pour éviter les carences et l’aggravation des complications.
Durant les poussées, il est recommandé de suivre un régime anti-diarrhéique qui privilégie des repas sans fibres (limiter la consommation de fruits et légumes) pour ne pas irriter le tube digestif déjà malmené par les lésions dues à la maladie de Crohn. Il est aussi intéressant de tenir un journal alimentaire pour suivre les aliments qui aggravent les douleurs. Viande rouge, produits laitiers, épices et boissons contenant de la caféine sont souvent mis en cause.
Le médecin peut conseiller une alimentation hypercalorique et hyper protéinée pour compenser l’inflammation et limiter le risque de dénutrition. Si des corticoïdes sont prescrits durant les poussées de la maladie, il faut réduire les apports en sel et en sucres simples. Il est parfois nécessaire de recourir à une alimentation par sonde, lorsque le patient ne peut plus s’alimenter par voie orale.
Tous les moyens de contraception sont utilisables par les femmes présentant une maladie de Crohn. La fertilité des femmes est normale en phase de rémission. Chez l’homme, certains traitements médicamenteux peuvent être responsables d’une baisse temporaire du nombre de spermatozoïdes.
Cependant il est conseillé de débuter une grossesse lorsque la maladie de Crohn est inactive (phase de rémission), car le risque de rechute lors de la grossesse est alors bien moindre. La grossesse se déroule généralement sans problème. Le traitement sera adapté à chaque situation et modulé selon le déroulement de la grossesse.
Le plus souvent, la maladie de Crohn évolue par poussées plus ou moins rapprochées et plus ou moins intenses, entrecoupées de périodes de rémission durant lesquelles la personne n’a plus de symptômes.
Même s’il n’existe pas encore de traitement pour guérir la maladie de Crohn, les thérapeutiques définies par le gastro-entérologue ont pour objectifs de :
En fonction de chaque cas, plusieurs types de médicaments peuvent être prescrits notamment :
Divers problèmes peuvent survenir au cours de l’évolution de la maladie de Crohn :
Certaines complications aiguës de la maladie de Crohn demandent un traitement immédiat à l’hôpital (le plus souvent chirurgical) :
D’autres maladies peuvent s’associer à l’atteinte digestive de la maladie de Crohn :
Par ailleurs, on peut observer un retard de croissance et/ou de puberté, ainsi que des difficultés scolaires en raison de l’impact de la maladie sur la vie quotidienne chez les enfants et les adolescents atteints de la maladie de Crohn. Chez l’adulte, la vie de tous les jours peut aussi être affectée, avec notamment des répercussions psychologiques et un impact socioprofessionnel. Enfin, à long terme, le risque de cancer du côlon ou de l’intestin augmente chez les malades atteints par la maladie de Crohn (surtout s’ils présentent des lésions étendues).
Un suivi médical et des examens sont nécessaires pour vérifier l’efficacité du traitement.
La micro-immunothérapie offre, associée à un changement de régime alimentaire et un assainissement aux probiotiques, une approche prometteuse pour le traitement de patients atteints de la maladie de Crohn.
Le système immunitaire joue un rôle central dans la maladie de Crohn. L’utilisation de la micro-immunothérapie a pour objectif de rééquilibrer le système immunitaire en contenant l’inflammation. Lorsque l’inflammation est contenue, les symptômes s’atténuent.
La micro-immunothérapie est également une aide précieuse pour les patients atteints de la maladie de Crohn qui souffrent souvent de stress et de troubles anxieux, ce qui peut aggraver les symptômes de la maladie.
La micro-immunothérapie est donc une thérapie d’accompagnement naturelle dans la stratégie thérapeutique mise en place par le médecin et vise à compléter de façon optimale les traitements à la cortisone et autres thérapies standard afin de redonner aux patients une meilleure qualité de vie.
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