La polyarthrite rhumatoïde est une maladie articulaire inflammatoire et chronique qui touche plusieurs articulations et qui évolue par des poussées de durée variable et des périodes d’accalmie. C’est une maladie auto-immune caractérisée par la fabrication d’auto-anticorps dirigés contre la membrane synoviale des articulations.
Sans traitement, la maladie atteint progressivement de nouvelles articulations et entraîne la déformation ou la destruction progressive des articulations touchées (souvent celles des mains et des pieds). Dans certaines formes plus rares de la maladie, des manifestations extra-articulaires apparaissent, touchant d’autres organes.
La polyarthrite rhumatoïde évolue par poussées plus ou moins rapprochées. Chaque poussée, souvent accompagnée d’une fatigue importante, finit par s’atténuer, pour laisser place à une période d’accalmie au cours de laquelle les symptômes sont moins intenses et peuvent même disparaître. Les articulations finissent par se déformer et les gestes de la vie quotidienne sont souvent plus difficiles à réaliser.
La gravité de la polyarthrite rhumatoïde est variable d’une personne à l’autre. Il existe des formes mineures qui n’entraînent ni handicap, ni déformation. Dans la plupart des cas, les formes sont intermédiaires. Un traitement commencé le plus tôt possible, et bien suivi, permet de ralentir et de contrôler l’évolution.
La cause de la polyarthrite rhumatoïde n’est pas connue. Un ensemble de facteurs semblent intervenir dans le déclenchement de la pathologie. Un terrain génétique prédisposé pourrait favoriser la maladie. Près de 300 000 personnes seraient atteintes de polyarthrite rhumatoïde en France et chaque année, entre 7 000 et 10 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Les femmes sont trois à quatre fois plus touchées que les hommes vers 50 ans mais l’écart s’atténue progressivement au-delà de 70 ans. Les enfants sont très rarement touchés par la polyarthrite rhumatoïde.
La polyarthrite rhumatoïde est associée à une dérégulation du système immunitaire qui se traduit par la fabrication par l’organisme d’auto-anticorps ou anticorps dirigés contre certains composants articulaires, eux-mêmes impliqués dans la destruction de l’articulation.
Un ensemble de facteurs environnementaux est aussi pointé du doigt. Il s’agit notamment :
Le terme polyarthrite signifie que plusieurs articulations sont touchées (au moins 4). Chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, toutes les articulations peuvent être enflammées et peuvent progressivement être détruites (mains, coudes, cervicales, hanches, pieds…).
Les premiers signes de la maladie sont :
En cas de polyarthrite rhumatoïde, la membrane synoviale des articulations, qui normalement sécrète un liquide qui « lubrifie » l’articulation et nourrit le cartilage, est le siège d’une inflammation. Cette inflammation de la membrane synoviale entraîne son épaississement et une production excessive de liquide synovial qui s’accumule dans l’articulation.
L’inflammation finit par détruire les structures alentours telles que :
Il existe peu de moyens pour prévenir l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde. Ne pas fumer et ne pas s’exposer à la fumée secondaire, quand on souffre de polyarthrite rhumatoïde, constitue pour le moment la meilleure prévention.
Être atteint de polyarthrite rhumatoïde peut nécessiter quelques réaménagements au travail et dans la vie quotidienne. Ainsi, il est primordial :
Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde doit être aussi précoce que possible, car c’est au début de la maladie, avant l’apparition des atteintes articulaires importantes, que les traitements sont les plus efficaces. Le médecin traitant ou le rhumatologue pratique un examen clinique complet, fait le point sur le nombre des articulations douloureuses, constate qu’elles sont gonflées, chaudes, parfois rouges, enraidies.
Un bilan sanguin (recherche d’un syndrome inflammatoire, présence d’auto-anticorps en faveur de la maladie) et radiologique, qui serviront de référence pour les examens radiologiques suivants, sont prescrits. Ils compléteront l’examen clinique et permettront de poser le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde.
D’autres examens sont parfois utiles :
Le diagnostic repose sur un ensemble d’éléments anormaux de ces bilans.
Certaines formes de polyarthrite rhumatoïde sont sévères et d’autres manifestations non articulaires peuvent apparaître : nodules rhumatoïdes sur la peau, atteinte d’autres organes (cœur, vaisseaux, reins, poumons, plèvre, os…), manifestations auto-immunes (syndrome de Gougerot-Sjögren, thyroïdite, diabète…).
On ne guérit pas d’une polyarthrite rhumatoïde, mais il existe des traitements qui soignent les poussées et les complications, et préviennent leur apparition. Ils reposent sur des médicaments luttant contre la douleur et l’inflammation, associés à un traitement de fond et d’autres soins. L’objectif du traitement est de contrôler la polyarthrite rhumatoïde de façon à supprimer ou réduire les poussées, à contrôler les destructions articulaires et permettre à la personne de conserver une qualité de vie optimale. Un traitement commencé le plus tôt possible et bien suivi permet de ralentir et de contrôler l’évolution de la maladie.
Le traitement est adapté à chaque personne selon l’importance de la maladie, l’efficacité des médicaments et la manière dont ils sont tolérés et il nécessite un suivi particulier car il peut entraîner des effets indésirables.
La prise en charge thérapeutique englobe :
La micro-Immunothérapie constitue une aide appréciable à la prise en charge des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, avec pour objectif un moindre recours aux thérapeutiques classiques qui s’avèrent toutefois indispensables mais sont parfois grevées de nombreux effets secondaires indésirables.
La micro-immunothérapie vise à moduler la réponse immunitaire et la réaction inflammatoire. L’objectif est de lutter contre leur dérégulation et leur persistance ainsi que l’atteinte des tissus concernés. Pour ce faire, des cytokines impliquées dans cette réaction et naturellement présentes dans l’organisme sont utilisées à des niveaux de dilution inhibiteurs, par exemple les interleukines 1 et 6 et le TNF-alpha. Les niveaux de dilution spéciaux sont adaptés pour inhiber l’activité de ces cytokines impliquées dans la réaction.
De cette manière, la micro-immunothérapie a pour objectif de contribuer à rétablir l’équilibre du système immunitaire et à réduire le processus inflammatoire, tout en respectant les mécanismes naturels de la polyarthrite rhumatoïde.
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