Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui n’est pas contagieuse. Il est causé par un dérèglement immunitaire qui entraîne une inflammation chronique et exagérée de la peau, caractérisée par des plaques bien délimitées, rouges, en relief, et recouvertes de squames blanchâtres, ou d’une fine pellicule argentée qui se détache facilement.
On considère aujourd’hui qu’il s’agit d’une maladie auto-immune se développant chez des personnes ayant un terrain prédisposé et sous l’influence de certains facteurs dits favorisants. Certaines cellules immunitaires présentes au niveau de la peau sont activées chez les patients atteints de psoriasis et jouent un rôle primordial, à la fois dans la prolifération des cellules superficielles de l’épiderme et aussi dans le déclenchement et le maintien des phénomènes inflammatoires.
Le psoriasis est une maladie fréquente qui peut apparaître à tout âge, mais il existe un pic entre 20 et 40 ans. Elle évolue par poussées dont la fréquence et l’intensité sont imprévisibles. Le psoriasis touche environ 125 millions d’individus dans le monde.
La prévalence varie selon les pays et on estime qu’en moyenne 2 à 4 % de la population est atteinte dans les pays occidentaux. Les enfants sont faiblement touchés par le psoriasis et il y a peu de différence entre les sexes à l’âge adulte.
On note toutefois une tendance à l’augmentation de sa fréquence dans plusieurs pays ces dernières années. Cette hausse est observée chez l’enfant et chez l’adulte, mais les causes ne sont pas connues.
Une prédisposition génétique
Le psoriasis est une maladie à composante héréditaire – 30 % des cas correspondent à des formes familiales – mais la transmission de génération en génération n’est pas systématique. Tout au plus, hérite-t-on de gènes qui nous rendent plus susceptibles de développer un psoriasis.
Des facteurs favorisants ou aggravants
Le grattage, les traumatismes cutanés, certaines infections (angine bactérienne, VIH, etc.), le stress émotionnel, la prise de certains médicaments tels que le lithium, les bêtabloquants, les antipaludéens, etc., le surpoids, l’excès d’alcool ou de tabac, les modifications climatiques peuvent être des facteurs déclenchant ou aggravant les poussées de psoriasis.
De même, après une blessure ou une infection de la peau, le processus de réparation par le système immunitaire peut se dérégler. Le renouvellement de cellules de la peau serait alors effectué à un rythme trop rapide (4 jours au lieu de 21) ne permettant plus l’élimination naturelle des cellules mortes.
Les manifestations cliniques du psoriasis diffèrent selon que le patient est atteint d’une forme légère, modérée ou sévère :
Quelques conseils peuvent aider à prévenir les symptômes du psoriasis :
Il est ainsi primordial d’éviter les frottements et le grattage des plaques et d’hydrater régulièrement la peau.
Il est également essentiel d’arrêter le tabac et la consommation d’alcool.
Réduire le stress, en s’octroyant des temps de repos et en pratiquant des exercices de relaxation, est très important, tout comme s’exposer modérément et régulièrement au soleil.
Aucun traitement ne permet aujourd’hui de guérir du psoriasis. Toutefois, certains traitements réduisent considérablement les symptômes et améliorent la qualité de vie des patients. Ils doivent être pris en continu pour éviter les rechutes. Dans les formes légères du psoriasis, les médicaments de première intention sont des pommades, crèmes ou lotions à base de dermato-corticoïdes ou de vitamine D3.
Quand le psoriasis revêt une forme modérée à sévère, c’est-à-dire lorsqu’il est étendu au-delà de 20 à 30 % de la surface corporelle, des traitements par voie orale (acitrétine, méthotrexate, ciclosporine…) ou par exposition aux ultraviolets sous contrôle dermatologique (photothérapie) sont indiqués, avec une efficacité d’environ 50 %.
Si le psoriasis résiste à au moins deux de ces traitements, le dernier recours est la biothérapie qui offre le plus souvent des résultats remarquables sur les psoriasis résistants et le rhumatisme psoriasique. Elle consiste en l’injection d’anticorps monoclonaux (étanercept, infliximab, adalimunab) qui ciblent spécifiquement un médiateur de l’inflammation (TNF-alpha). Avec ces traitements, plus des deux tiers des patients obtiennent la rémission de plus de 75 % de leurs symptômes.
Des cures thermales peuvent être prescrites dans certaines situations et prises en charge par l’assurance maladie bien que leur bénéfice thérapeutique reste discuté.
Lors de la recherche d’un traitement approprié, il ne faut pas se concentrer uniquement sur le soulagement des symptômes mais également prendre en compte les causes profondes (le stress, les inflammations…). Une anamnèse et un examen détaillés constituent la base d’un concept de traitement basé sur les causes.
Comme il semble y avoir un lien étroit entre le psoriasis et le système immunitaire, la micro-immunothérapie est un traitement approprié pour le psoriasis. Elle vise à réduire les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients, cherche à prévenir les rechutes, l’aggravation et le développement des troubles associés sans créer d’effets secondaires. En outre, la micro-immunothérapie, méthode respectueuse de l’organisme, rééquilibre le dérèglement immunitaire et freine l’inflammation. Elle peut ainsi contribuer à soulager les zones cutanées touchées par le psoriasis et peut être intégrée dans la pratique clinique du médecin dermatologue comme outil de régulation du système immunitaire spécifique et durable pour le patient.
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