L’arthrose est une maladie chronique et dégénérative du cartilage articulaire, le tissu qui recouvre la surface des articulations, et dont le rôle est d’amortir et de diminuer le frottement entre les os lors des mouvements. Liée à des dysfonctionnements qui impliquent tous les composants de l’articulation, elle se caractérise par une destruction du cartilage, une inflammation de la membrane qui tapisse l’intérieur de l’articulation (membrane synoviale), ainsi qu’un remodelage de la couche osseuse située directement sous le cartilage (os sous-chondral). Elle se manifeste par des douleurs et des raideurs, et parfois par une inflammation et/ou une accumulation de liquide dans la cavité articulaire (épanchement).
Les articulations les plus fréquemment touchées sont le genou, la hanche et celles de la colonne vertébrale. Cependant, les autres articulations, comme l’épaule, la cheville et le poignet, peuvent aussi être atteintes. L’arthrose des doigts (arthrose digitale) est également très fréquente, surtout chez les femmes. L’arthrose du genou est aussi appelée gonarthrose et l’arthrose de la hanche, coxarthrose.
Les causes de l’arthrose sont multiples. Les facteurs mécaniques sont au premier plan, associés à des facteurs génétiques, à un processus d’inflammation, etc.
L’arthrose est une maladie se traduisant par une dégradation anormale des cartilages. En effet, l’usure d’une articulation avec l’âge ne devrait pas causer d’arthrose. Les mouvements répétitifs et les microtraumatismes répétés à une articulation peuvent toutefois provoquer une usure anormale conduisant à l’arthrose. L’excès de poids et le manque d’activité physique sont 2 autres facteurs importants.
Elle est la forme d’arthrite la plus fréquente.
L’arthrose est la principale cause de morbidité dans les pays développés. Elle représente le premier motif de consultation chez le médecin généraliste en France avec environ 13 millions de consultations par an. Le nombre de personnes arthrosiques est évidemment proportionnel à l’augmentation de l’espérance de vie. Sa prévalence est d’environ 17 %, avec environ 9 à 10 millions de personnes concernées dont 4,6 millions présentent une arthrose symptomatique.
Les facteurs de risque de l’arthrose sont :
Cela dit, certains chercheurs soupçonnent que l’arthrose résulte au départ d’inflammations légères chroniques de bas grade et indiquent que l’arthrose aurait une base inflammatoire. Le principal responsable de ces inflammations légères serait le système immunitaire inné (l’immunité innée, présente dès la naissance, est une réponse non-spécifique de l’organisme envers toute invasion) tandis que les inflammations de grade élevé d’une arthrite seraient dues au système immunitaire acquis (l’immunité acquise, quant à elle, s’adapte tout au long de la vie et entraîne une réponse spécifique à un antigène reconnu comme étranger par l’organisme).
L’arthrose ou ostéoarthrite, atteint chaque individu de manière différente. Les articulations touchées et l’intensité des douleurs varient d’une personne à l’autre :
D’abord, il a été montré que l’excès de poids était fortement associé au développement de l’arthrose, surtout au niveau des genoux. Maintenir un bon poids de forme en adoptant notamment une alimentation équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière, est la meilleure stratégie pour se prémunir de l’arthrose. L’activité physique ne devrait cependant pas être trop intense : certains gestes sportifs se révèlent comme les pires ennemis des articulations. Répétés des milliers de fois pendant plusieurs années, ils provoquent des microtraumatismes et finissent par générer une arthrose. On pense par exemple au tennis pratiqué de façon excessive : chaque impact de la balle sur la raquette va provoquer des vibrations dans l’avant bras et à la longue, favoriser une arthrose du poignet. La modération et le bon choix de matériel sont donc de rigueur.
Par ailleurs, les blessures contractées lors de la pratique sportive augmentent considérablement le risque de développer une arthrose. Ainsi, il n’est pas rare de voir apparaître une arthrose précoce de la cheville chez les personnes qui ont souffert d’entorses à répétition. Une étude a montré que les femmes qui pratiquaient un sport étaient 8 fois plus à risque de blessures articulaires que celles qui étaient inactives . Cela ne doit pas inciter à l’inactivité physique, mais au contraire, à la mise en place de programmes d’entraînements et d’échauffements visant à prévenir les blessures articulaires.
Les causes précises de l’arthrose étant encore largement méconnues, il est difficile de mettre au point des traitements de l’arthrose pour la prévenir. D’ailleurs, il n’existe aucun traitement vraiment efficace contre l’arthrose. Les antalgiques, tels que le paracétamol, permettent de limiter la gêne, certains traitements « de fond » soulagent également les malades, mais aucun médicament ne permet de retarder la dégradation des articulations.
Parallèlement, certaines plantes telles que l’Harpagophytum ou « griffe du diable » pourraient être efficaces dans le traitement contre l’arthrose pour leurs propriétés anti-inflammatoires.
Aussi, les bienfaits de la kinésithérapie sont nombreux, à commencer par la réduction des douleurs. Comme l’arthrose limite le mouvement, les séances vont aussi permettre de récupérer une partie de l’amplitude articulaire, ce qui peut grandement améliorer la qualité de vie.
La micro-immunothérapie, de par sa composition, peut également contribuer au contrôle de l’inflammation et de la douleur. Son objectif principal est de diminuer l’action des médiateurs immunitaires (cytokines) impliqués dans les processus inflammatoires tels que l’interleukine 1 ou le facteur de nécrose tumorale alpha. Ainsi, de par son action, elle permet non seulement de soulager les processus inflammatoires mais également d’atténuer les troubles de l’appareil locomoteur et la douleur.
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