L’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette caractérisée par une diminution de la densité osseuse et des altérations de la micro-architecture des os. Ces altérations rendent l’os plus fragile et augmentent le risque de fracture. Le tissu osseux est un tissu vivant qui se reconstruit en permanence pour conserver sa solidité. L’os ancien endommagé est remplacé par un nouvel os sain. C’est le remodelage osseux.
Ce renouvellement est le fruit du travail de deux types de cellules :
Jusqu’à environ 45 ans, les activités de résorption et de formation s’équilibrent et permettent le renouvellement de la structure osseuse. Avec le vieillissement, tant chez la femme que chez l’homme, il y a une diminution « naturelle » de la masse osseuse.
De nombreux facteurs interviennent dans cette régulation. Les plus connus sont :
Chez certaines personnes, cette perte de masse osseuse est sans conséquences graves. Chez d’autres, l’accélération anormale de la résorption osseuse non compensée par une formation osseuse suffisante conduit à une perte excessive de la masse osseuse et de sa résistance. Une ostéoporose apparaît.
L’ostéoporose est 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, en raison de la ménopause. En France, autour de l’âge de 65 ans, on estime que 39 % des femmes souffrent d’ostéoporose. Chez celles âgées de 80 ans et plus, cette proportion monte à 70 %.
Mais les hommes ne sont pas pour autant épargnés. L’ostéoporose masculine liée à l’âge est moins fréquente, plus tardive que chez la femme, mais elle n’est pas sans conséquence, puisqu’un quart des fractures dues à une fragilité osseuse surviennent chez l’homme.
Plusieurs facteurs jouent un rôle dans le développement de l’ostéoporose. Puisque la perte osseuse survient sans symptôme, il est nécessaire d’effectuer un test de densitométrie osseuse (ou ostéodensitométrie) qui est un examen médical qui permet de mesurer la densité minérale osseuse (DMO), c’est-à-dire la quantité de calcium dans les os.
Une ostéodensitométrie peut être prescrite en cas de facteurs de risque suivants :
Adultes plus jeunes (moins de 50 ans) :
Adultes plus âgés (50 ans ou plus) :
L’ostéoporose sans fracture (appelée ostéoporose non fracturaire) n’est jamais douloureuse. L’ostéoporose se manifeste cliniquement dans deux circonstances, soit par des douleurs mécaniques liées à une fracture osseuse, soit par une perte de taille supérieure à 4 cm qui peut être associée à une fracture vertébrale passée inaperçue.
Tous les os peuvent être touchés, mais ce sont les vertèbres, le col du fémur, les deux os de l’avant-bras et du poignet et le col de l’humérus à l’épaule, qui sont les plus fréquemment atteints lors des factures. Les fractures du bassin (branche du pubis, sacrum) sont également fréquentes.
L’objectif principal est d’empêcher les fractures. La prévention permet de réduire de moitié le risque de fractures associées à l’ostéoporose.
Les 3 mesures suivantes sont les plus importantes :
Par ailleurs, les blessures contractées lors de la pratique sportive augmentent considérablement le risque de développer une arthrose. Ainsi, il n’est pas rare de voir apparaître une arthrose précoce de la cheville chez les personnes qui ont souffert d’entorses à répétition. Une étude a montré que les femmes qui pratiquaient un sport étaient 8 fois plus à risque de blessures articulaires que celles qui étaient inactives . Cela ne doit pas inciter à l’inactivité physique, mais au contraire, à la mise en place de programmes d’entraînements et d’échauffements visant à prévenir les blessures articulaires.
Il existe plusieurs traitements médicamenteux capables de freiner la dégénérescence osseuse, tout en réduisant de manière significative les risques de fractures. De plus, il est souvent possible de retrouver une partie de la masse osseuse perdue.
On citera : les bisphosphonates, la calcitonine (Miacalcin®), le raloxifène (Evista®), le tamoxifène ou la parathormone synthétique (PTH).
En cas de fracture de la hanche, une intervention chirurgicale est souvent nécessaire pour reconstruire la hanche.
La micro-Immunothérapie permet de remédier aux conséquences d’un déficit de formation osseuse par une formule composée essentiellement de facteurs de croissance osseux, de cytokines, de facteurs de régulation immunitaire et d’acides nucléiques spécifiques.
Elle vise ainsi à restaurer le capital osseux par une modération de l’ostéolyse et une réinduction de l’ostéogenèse pour contribuer à la cicatrisation osseuse.
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