La dépression (ou trouble dépressif) est une maladie psychique fréquente qui, par ses troubles de l’humeur, a des conséquences importantes sur la vie quotidienne. De nombreux facteurs psychologiques, biologiques et environnementaux sont en cause dans sa survenue.
Elle se caractérise par des perturbations de l’humeur (tristesse, anxiété, irritabilité, perte de plaisir). L’humeur dépressive entraîne une vision pessimiste du monde et de soi-même. Elle dure plus de deux semaines et retentit de manière importante sur la vie quotidienne (perte du sommeil, troubles de l’appétit et du désir sexuel, perte des performances intellectuelles, isolement…).
La volonté seule ne permet pas de s’en sortir. C’est pourquoi elle doit être soignée pour ne pas se compliquer ou devenir chronique.
La dépression est une des maladies psychiques les plus courantes. Elle survient à tout âge et elle est plus fréquente chez l’adulte et concerne davantage :
La dépression atteint également les enfants et plus fréquemment les adolescents. On estime que près de 8 % des adolescents entre 12 et 18 ans souffrent d’une dépression.
La dépression post-natale appelée aussi dépression post-partum survient dans l’année qui suit la naissance d’un ou des enfants, avec une période plus « à risque » entre le 2ème et le 6ème mois.
La dépression post-partum a concerné 16,7 % des femmes deux mois après leur accouchement.
La dépression est une maladie très complexe qu’on ne peut pas toujours expliquer. Il existe plusieurs facteurs :
Lors de troubles dépressifs, le fonctionnement du cerveau est perturbé. Les neurotransmetteurs présentent des anomalies dans leur fabrication et leur régulation.
Les réponses physiologiques du système nerveux face au stress répété ou chronique sont également altérées.
D’autre part, le système immunitaire et la psyché sont étroitement liés. Alors que la dépression peut déclencher des réactions immunitaires excessives chez certaines personnes, des troubles et des dysfonctionnements du système immunitaire peuvent, à l’inverse, provoquer une dépression. D’ailleurs, des chercheurs ont mesuré des concentrations élevées de médiateurs de l’inflammation chez certaines personnes souffrant de dépression. Leur présence serait susceptible de favoriser le développement de la dépression. Chez les patients souffrant de maladies chroniques, il se peut que des protéines pro-inflammatoires pénètrent dans le système sanguin et soient transportées vers différentes parties du corps, dont le cerveau. Celui-ci peut alors stimuler la sécrétion d’hormones de stress, entraînant une réduction de la production de sérotonine, l’hormone du bonheur, et provoquant des épisodes dépressifs.
Il y a une différence entre dépression et déprime passagère . Si les symptômes de ces deux affections peuvent parfois être similaires (tristesse, sommeil perturbé, découragement…), leur durée représente un bon indicateur. Le simple coup de cafard entraîne des signes d’ordre passager. En revanche, la dépression se caractérise par la survenue de troubles de l’humeur bien caractérisés qui se manifestent en quasi-permanence pendant au moins deux semaines consécutives.
Les symptômes de la dépression sont :
Environ 50 % des personnes qui vivent un premier épisode de dépression devront faire face à nouveau à la maladie dans l’avenir, souvent de manière encore plus sévère. Il existe plusieurs façons d’éviter les rechutes, dont la principale consiste à développer un mode de vie sain. Il est également important de :
Le traitement d’une dépression repose généralement sur deux piliers : l’administration d’antidépresseurs et la psychothérapie, quelle que soit l’intensité de dépression (légère, modérée ou grave).
Ces deux types de traitement peuvent être combinés et complétés par des mesures d’hygiène de vie, telles que réduire l’alcool, diminuer la consommation de café, pratiquer une activité physique, faire de la relaxation et de la méditation, faire des sessions de luminothérapie mais aussi enrichir son alimentation de fruits, légumes, poissons, huiles végétales et céréales complètes.
Dans la mesure où un déséquilibre immunitaire, tel qu’une réaction inflammatoire excessive, peut contribuer au développement d’une dépression, la micro-immunothérapie peut se révéler intéressante dans la stratégie de traitement. En effet, la micro-immunothérapie cherche à ajuster les déséquilibres du système immunitaire et agit avec précision grâce à des médiateurs immunitaires tels que les cytokines mais aussi les acides nucléiques spécifiques.
De plus, les médicaments de micro-immunothérapie contiennent de faibles concentrations de ces substances naturellement produites par le corps et offrent ainsi un traitement bien toléré, en harmonie avec le « langage du système immunitaire ». Ce traitement peut donc contribuer à améliorer la qualité de vie des patients dépressifs en réduisant la quantité d’antidépresseurs et leurs effets secondaires associés.
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